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  • aurelielucas26

Les phares du Cap Blanc et de Pointe Plate

Le billet de cette semaine approfondit un sujet déjà cité brièvement dans notre précédent article : le phare du Cap Blanc.


La construction de ce phare est une conséquence directe du naufrage du Niobe. La reine d’Angleterre, Alexandrina Victoria, décide d’agir rapidement face à la hausse d’épaves britanniques qui périssent sur nos falaises. Elle exige du gouvernement français la construction de deux phares afin de guider les navires passants à proximité de la côte ouest de Miquelon-Langlade. Plusieurs années s’écoulent sans que la France n’établisse de budget pour satisfaire à cette requête. En 1881, face à la lenteur du gouvernement français, la reine Victoria, excédée, menace le Ministère de la Mer d’en faire construire un avec des fonds de l’Amirauté Britannique. La France, pensant que la Reine y voit un moyen pour implanter une présence anglaise à Saint-Pierre et Miquelon, décide d’accélérer le processus de validation du projet.


Ainsi commence en 1882, la construction des phares et logements du Cap Blanc (au nord de Miquelon) et de Pointe Plate (au sud de Langlade), sous la direction de M. Albert Dolisie, conducteur de 3e classe des ponts et chaussées de la colonie. Le 02 décembre 1882 est publié un arrêté nommant M. François Lambert comme premier gardien-chef du phare du Cap Blanc. Un homologue pour le phare de Pointe Plate est également désigné : M. Louis Lemarchant.

Ils sont allumés pour la première fois le 15 Juillet 1883.


Aujourd’hui, ces deux phares sont les plus anciens de notre archipel. Bon nombres de gardiens y ont risqué leur vie pendant de grosses tempêtes. Ayons une pensée particulière pour M. Clancy qui perd la vie en essayant de revenir au phare de Pointe Plate après un court voyage à l’Anse du Gouvernement. N’oublions pas, qu’à l’époque, ces hommes doivent vivre loin de leur famille. Lors de leurs missions, ils sont exposés aux plus grandes intempéries. Le courrier est le seul moyen de communication qu’ils possèdent et ce dernier peine à parvenir jusqu’à eux. Être gardien de phare, c’est avant tout être prêt à risquer sa vie pour en sauver des centaines. Nous ne pouvons que les en remercier !


M. Denis Vigneau et M. Georges Ozon sont les derniers gardiens des phares du Cap Blanc et de Pointe Plate.


Les phares sont classés Monuments Historiques depuis le 29 Octobre 2012.




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